lundi 24 mai 2010

La vie devant soi...


Nouvelle séance du groupe de lecture le mercredi 9 juin de 17h à 19h avec un très bel extrait de "La Vie devant soi" de Romain Gary à télécharger ici ou à photocopier à la bibliothèque... présentation enthousiaste par Soledad:
Romain Gary est le seul écrivain à avoir remporté deux fois le prix Goncourt (normalement décerné une seule fois dans la vie d'un auteur), une première fois en 1956 pour Les racines du ciel et une seconde fois en 1975 pour La vie devant soi, écrit sous le pseudonyme d'Emile Ajar. Ce n'est qu'à sa mort que l'on découvrira que Romain Gary et Emile Ajar n'étaient qu'un seul et même homme et que le fameux prix Goncourt avait donc été décerné deux fois à la même personne. Romain Gary (de son vrai nom Romain Kacew) est né en 1914 en Lituanie. Il arrive en France, à Nice, à l'âge de 14 ans, à une époque où l'antisémitisme et la xénophobie sont omniprésents. Une fois la nationalité française obtenue, en 1935, il fera son service militaire et intégrera l'armée de l'air trois ans plus tard. En 1940, il rejoindra les Forces Aériennes Françaises Libres et, une fois la guerre finie, il sera diplomate pour la France. Romain Gary s'est suicidé le 2 décembre 1980. Il est l'auteur de 37 romans (dont 4 sous le pseudonyme d'Emile Ajar). Celui de La vie devant soi a quant à lui été adapté au cinéma en 1977 par Moshé Mizrahi et s'est vu attribué l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Une adaptation en a également été faite au théâtre par Didier Long (2007). Ce livre nous raconte l'histoire de Momo, garçon d'une dizaine d'années, qui petit a été recueilli par Madame Rosa et fut depuis élevé par elle. Cette vieille femme juive a été déportée à Auschwitz et, à son retour en France, s'est prostituée puis, une fois la retraite arrivée, a "ouvert" son appartement aux enfants de prostituées qu'elle garde et éleve. Seulement, Madame Rosa n'est plus toute jeune et a de plus en plus ce que Momo appelle des "absences". Il va alors devoir l'accompagner vers la mort, Madame Rosa refusant d'être hospitalisée, voulant mourir en paix et dans la dignité. C'est un livre qui nous fait passer du rire aux larmes. Les expressions, les formulations de phrase, les réflexions de Momo sont très drôles et en même temps très touchantes car on comprend que ce garçon s'interroge sur des questions existentielles comme la tolérance, la différence culturelle, la mort, l'identité... C'est un livre qui regorge d'innocence, de naïveté, de tolérance, d'amour... Tout au long de l'histoire, Momo nous fait partager ses questionnements, ses états d'âme de par les expressions imagées, les phrases sans dessus-dessous qu'il emploie. Alors que ce livre aborde le thème de la mort, il est pourtant un hymne à la vie. Mais comme la vie sans amour c'est pas la vie, alors il est un hymne à l'amour. "Il faut aimer" écrit l'auteur.

En espérant vous voir nombreux... et au passage n'hésitez pas à alimenter ce blog à coups de commentaires.

lundi 17 mai 2010

Lecture d'Alberto Manguel


NOUVELLE SEANCE CE

MERCREDI 19 MAI DE 17H À 19H

le texte présenté est à télécharger ici

en vous attendant petite présentation de l'ouvrage par Amir


Une histoire de la lecture d'Alberto Manguel

Marianne Payot écrivait les lignes suivantes dans la revue Lire en 1998 au sujet de cet

ouvrage fabuleux qu'est " une histoire de la lecture " de Alberto Manguel :

« "Que le sage instruise le sage, car l'ignorant ne peut pas voir."

Les scribes mésopotamiens n'avaient rien à envier aux esclavagistes américains. Source de

dangereuses rêveries ou d'idées malfaisantes, instrument d'évasion ou de rébellion, le

livre n'a cessé de subir les foudres des despotes en herbe ou en puissance.

Convaincu du pouvoir du livre, qui a peuplé sa solitude d'enfant d'ambassadeur, Alberto

Manguel l'Argentin, naturalisé canadien, s'est lancé dans une formidable enquête à

travers les siècles et les pays sur la lecture et le livre, des plaques de glaise aux codex en

parchemin,les lecteurs fous et leurs curieuses habitudes (ainsi d'Henry Miller et de Proust

qui affectionnaient la lecture aux toilettes, ou de l'étonnant comte Libri qui pilla toutes les

bibliothèques de France). Monument d'érudition, fourmillant d'anecdotes - on apprend par

exemple que la lecture silencieuse n'apparut qu'à l'époque d'Augustin, que les femmes du

Japon de Heian, interdites de lectures sérieuses, n'eurent d'autre solution que d'écrire

leurs propres livres,comme en témoigne le monumental Dit du Genji de dame Murasaki

Shikibu -, cette histoire personnelle de la lecture est un bel hommage à Jorge Luis

Borges, dont le jeune Alberto, alors employé dans une librairie de Buenos Aires, fut

le lecteur deux ans durant. Borges, le maître aveugle, qui estimait que, quel que soit le

régime, "les lecteurs ne peuvent être que subversifs". »

Et cet ouvrage ne peut que l'être tant il nous transmet de rage de culture, de soif de

lecture,d'intelligence à assouvir, en une période où lire redevient suspect, où le savoir est

réduit au faire et au être, où la compétence remplace la connaissance et réduit notre

rapport au monde à une simple posture, à une économie politique du geste.

Ce livre révèle donc à nous l'urgence de ce lien douloureux et tranquille entre lecteur et

écrivain, entre lecteur et lecteur, entre savoir l'un et connaissance de l'autre.

Ce lien un peu étrange qui fait de nous autres lecteurs, à l'instar des constellations de

soirs d' été, un même schéma d'humanité, un même dessein entre étoiles mortes et

étoiles vivantes

Un chef d'œuvre donc, un livre culte, un livre de chevet idéal puisqu'il contient tous les

livres...

bien sûr il faut d'abord… le lire.

Amir

samedi 1 mai 2010

RETOUR A L'ORDRE OU CHACUN A SA PLACE


Nouvelle séance du désormais fameux groupe de lecture ce mercredi 5 mai de 17h à 19h.
Cette fois c'est autour d'un texte de Tony Lainé "Retour à l'ordre ou chacun à sa place" que vous trouverez à la bibliothèque ou en le téléchargeant ici. Ce texte est proposé par Louise et Laurie.
Il n'est pas nécessaire d'être venu à la première séance, ce qui serait bien c'est de lire ce petit texte avant de venir.
Présentation de Tony Lainé:
Psychiatre depuis 1960, puis psychanalyste, Tony Lainé, qui fut proche du mouvement de l’antipsychiatrie, devint, à partir de 1971, chef du service de psychiatrie infantile de l’hôpital Barthélemy-Durand à Étampes et de l’Institut médico-pédagogique du Pradon, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Spécialiste des problèmes de l’enfance, notamment de l’autisme, il publia de nombreux articles dans des revues spécialisées, comme la
Revue de neuropsychiatrie de l’enfant, Nervures, et incarna ce qu'on a appelé la psychiatrie alternative. Mais ce sont surtout ses réalisations de films diffusés à la télévision (et les livres qu’il en tira) avec le cinéaste Daniel Karlin qui le firent connaître du grand public. Tony Lainé et Daniel Karlin ont publié La Raison du plus fou en 1970, La Mal Vie en 1978, L’Amour en France en 1986.